Quand bien-être rime avec fin de vie
- Aline Paghent
- 17 févr.
- 3 min de lecture
La fin de vie est souvent associée à la souffrance, la solitude et bien évidemment à la mort elle-même.
Il est donc difficile d’imaginer que des parenthèses de bien-être puissent trouver une place dans ce contexte.
Et pourtant, la thanadoula propose dans son accompagnement des temps de détente dans cette ultime phase de l’existence.
La massothérapie en est une des clés ressource. Je vous explique…

Pourquoi la massothérapie en fin de vie ?
La massothérapie fait partie intégrante des soins proposés dans le cadre de l’accompagnement palliatif.
En fin de vie, le corps porte bien souvent les stigmates de la maladie. Il peut être amaigri, douloureux, inconfortable. La personne malade peut à ce stade, ressentir un manque de confiance envers son corps associé à une perte d’ identité physique. La massothérapie ou « toucher douceur » permet à la personne d’être abordée différemment que dans un cadre de soin purement médical.
Par son approche, le massage permet au corps de (re)devenir une source de relaxation et de détente ainsi qu’à une certaine forme de réconciliation à soi.
Comment s’assurer du bien-être via le « toucher douceur » ?
Le secret d’un soin réussi réside sur des principes fondamentaux :
Une pleine disponibilité
Une séance de massage passe avant tout par un professionnel pleinement disponible.
J’entends par là, être dans un état d’esprit propice à accueillir et à donner. Cela sous entends de laisser de côté sa charge mentale avant d’être en présence de la personne accompagnée (appelée aussi le receveur).
L’ancrage et la respiration sont de mise afin d’assurer un « toucher douceur » de qualité et se sentir en connexion avec la personne.
Ecoute et adaptations
L’écoute est capitale en massothérapie de fin de vie. Le professionnel écoute avec ses oreilles, ses yeux, ses mains pour s’adapter au plus juste.
En amont de la séance, le thérapeute aura pris le temps de faire un point sur les zones sensibles et douloureuses ainsi que sur les positions inconfortables et les allergies signalées par le receveur et l’équipe médicale. Le tout garantissant ainsi le bon déroulé de la séance.
Enfin, tel un caméléon , la thanadoula adapte les gestes et les postures qu’elle ressent, en réponse aux retours du corps . Mais ce n’est pas tout, elle doit également entendre la douce voix de son intuition et se faire confiance.
Douceur et respect
Le massage est avant tout un toucher humain et relationnel. J’aime à dire que l’intention donnée au soin fait toute la différence. Elle donne le «la » aux gestes et un naturel qui sublime l’instant du massage.
Sur un plan plus technique, le thérapeute choisira une huile adaptée et la personnalisera aux huiles essentielles selon le choix du receveur.
Il veillera à l’hygiène de ses mains et à la chaleur de celles-ci.
Enfin, la lenteur et la fermeté des gestes favorisant l’apaisement du système nerveux, seront toujours en phase avec le receveur.
Le toucher douceur : une danse en symbiose
Assurer un soin bien-être en fin de vie respectueux et apaisant repose avant tout sur des compétences humanistes et sensorielles.
La massothérapie en fin de vie est une symphonie issue de la synergie de deux partitions différentes.
Les deux mélodies se fondent le temps d’un soin pour créer la plus belle des harmonies au creux de ce temps suspendu.
« La mélodie du massage apaise corps et esprit emportant l’être vers les sphères de la plénitude » DUCHER David
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